Biographie D'Akira Toriyama + Interview

Publié le par dragonballfullpowerdbz13

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Akira Toriyama est né le 5 Avril 1955 dans la préfecture de Nagoya, au Japon. Il se tourne trés tôt vers le milieu artistique en faisant des études de design. Il commence à travailler dans la publicité mais se lasse, il n'a pas assez de liberté de création. Il se tourne donc vers le manga. C'est en 1978 qu'il fait ses débuts dans le magazine Shonen Jump avec une histoire courte : Wonder Island. Il garde toujours son attirance pour les histoires courtes et nous le prouve en sortant divers recueils. Son premier grand succés est Dr Slump, en 1979. Cette attirance des histoires courtes s'y ressent. Certes la série est découpée en 18 volumes, mais les histoire restent souvent assez indépendantes.

Son plus beau chef d'œuvre apparait en 1984 et l'occupera jusqu'en 1995. Je parle bien sûr de Dragon Ball ! Ce manga inspiré de la légende chinoise du Roi Singe. Au début, savant coktail d'aventures, humour et kung fu dans l'esprit de l'Asie profonde, Dragon Ball évolue vers des combats de puissants guerriers aux pouvoirs surnaturels et destructeurs. Bien évidemment adapté en dessins animés, ceux-ci connus (et continuent) d'avoir un succés absolu, malgrés un rythme trés poussif (quasi industriel). En 1995, Akira est fatigué du rythme de production de DragonBall et décide d'arrêter la série. Il préfére travailler en prenant son temps et ainsi s'occuper plus de sa famille. Il reste tout de même consultant dans la série des Dragon Ball GT, la suite de DBZ, qui connaît moins de succés que sa devancière.

Depuis l'homme a écrit des mangas courts (d'un seul livre) tels que Alien X ou Cowa. Il a aussi sortit un manuel pratique pour dessiner les manga : "l'apprentit mangaka". Sans oublier Sanland et Kajika. Akira Toriyama a aussi participer au design de plusieurs jeux vidéos tels que Chrono Trigger ou la saga des Dragon Quest. Il est donc clair qu'Akira ne se relancera plus dans une grande saga (dommage pour la suite de DBZ...) mais continue quand même son travail de mangaka qui est loin de s'arrêter.

 

Interview:

Pour commencer, nous souhaiterions savoir si vous avez sciemment changé votre dessin entre les parutions de Docteur Slump et de Dragon Ball, et si oui, pourquoi ?

En général, j'ai tendance à adapter mon dessin au scénario. Je ne supporte pas de faire deux fois de suite la même chose. J'aurais pu dessiner Dragon Ball à la manière de Docteur Slump, mais le dessin n'aurais pas collé à l'histoire. Un exemple pratique : les combats dans Dragon Ball. Plus ils faisaient rage plus il fallait que mon trait devienne simple et anguleux pour être efficace. Avec un trait plus arrondi, à la façon de Docteur Slump , ça n'aurait pas aussi bien fonctionné. Et puis de toute façon, à la base, j'ai l'esprit tordu. Quand je reçois la lettre d'un lecteur qui m'explique que mon dessin est devenu trop anguleux et qu"il préférait mon ancien style, ça me pousse presque à en rajouter...(rires)... A l'origine j'étais plus un illustrateur qu'un dessinateur de BD, c'est pourquoi il m'a été difficile d'apprendre à dessiner des personnages en mouvement. Je dois vous avouez que les premières scènes du championnat des arts martiaux ont été un véritable calvaire pour moi.

 

On dit que dans votre atelier vous n'avez aucune documentation... Alors justement, de quoi vous êtes-vous inspirer pour dessiner ces premières scènes de combat ?

Humm... comment j'ai fait? Mon amour-propre m'interdisant de m'inspirer d'autres mangas, je me suis souvenu de films qui avaient marqué mon enfance.

 

Vous trouvez encore le temps d'aller au cinéma ?

Plus depuis que j'ai des enfants. Par contre, j'essaie d'enregistrer la majorité des films qui passent à la télé, tous les genres confondus. Je peux ainsi les visionner en travaillant. Dans ces conditions, il vaut mieux éviter les films sous-titrés...(rires). Je juge au son les scènes qui me paraissent dignes d'intérêt. Quand un film m'intéresse vraiment, je le regarde en entier, mais pour les autres je laisse la bande défiler.

 

Pour le scénario de DB, vous êtes-vous inspiré de certains de vos films cultes ?

Non, pas spécialement. C'est plutôt le côté visuel des films qui m'intéresse. Par exemple pour une scène d'explosion, il n'y a pas qu'un simple BOUM, mais un flash lumineux juste avant... C'est ce genre de détail qui sert à enrichir mon univers graphique.

 

Le style de narration employé dans Dragon Ball est tout de même très cinématographique...

Il est vrai que je suis un fanatique des films de Jacky Chan, et du rythme qui y est imposé. Pour les scènes de combat, il est difficile de trouvez une meilleur référence. Pour le reste, je ne me documente que lorsque je dois dessiner des voitures ou des avions. Dans ce cas précis, l'étude de maquette en volume m'est précieuse.

 

Tous les lecteurs sont impressionnés par votre faculté à déformer des modèles de voitures existants pour donner naissance à des véhicules hors du commun...

Lorsque j'essaie de reproduire précisément un véhicule existant, cela me prend énormément de temps. Il faut avoir le sens du détail. Par contre, si je décide de modifier la réalité, tout devient simple. En clair, je choisi toujours la solution de facilité pour me débarrasser au plus vite de mon boulot!...(rires)... Plus précisément, comme mon manga est traité de façon humoristique et que les personnages principaux sont eux-mêmes caricaturaux, il doit en être de même pour ce qui les entoure.

 

Dans Dragon Ball, en plus des véhicules déformés, on remarque un bon nombre de machines tout droit sorties de votre imagination...

C'est lorsque j'invente, que j'innove, que je prend le plus de plaisir! (rire). Même mes créations les plus folles, j'essaie de les crédibiliser en ne laissant rien au hasard. Je les conçois comme si elles étaient destinées à fonctionner dans la réalitée.

 

Revenons plus spécifiquement à votre dessin, et en particulier à vos mises en couleurs. Comment procédez-vous ?

J'utilise une gamme d'encres prêtes à l'emploi nommé "Ruma", c'est une dessinatrice de shojo manga qui me l'a conseillé il y a quelques années. Auparavant, j'utilisais une encre que je devais étaler sur une assiette pour la diluer avec de l'eau avant de pouvoir l'utiliser. C'était long et fastidieux.

 

Quelle est votre couleur préférée ?

Le vert ! Le vert foncé italien, mais aussi le jaune et l'orange.

 

Le jaune et l'orange, ce sont les couleurs du kimono de SanGoku...

Exact, mais je ne les ai choisies que parce que ce sont celles que portent les moines chinois, pas par goût personnel. Ce sont des couleurs qui portent bonheur.

 

Comment créez-vous vos personnages ?

Pour commencer, je pense plus à une histoire, à un univers, qu'à un personnage. Il faut d'abord créer l'ambiance, ensuite les personnages s'imposent d'eux mêmes. Parfois, il m'arrive après coup de regretter la naissance et l'aspect de certains de mes héros. Cell par exemple, mais c'est plus par fainéantise qu'autre chose. À chaque fois que je crois avoir terminé une histoire où il apparaît, je me rends compte que j'ai oublié de matérialiser les taches qui couvrent son corps. Je n'aime guère les personnages dont le dessin nécessite l'application de trames adhésives, surtout lorsque je dois les mettre en place moi-même...(rires)...

 

La couleur des vêtements de vos personnages, vous l'étudiez longuement à l'avance ?

Bof... Je fais plutôt ça au feeling, et comme je ne regarde presque jamais mes anciens dessins, il arrive que les couleurs varient sensiblement d'une planche à l'autre...(rires)...

 

Vos couleurs aussi ont évolué...

En 1989, en tant que metteur en scène j'ai réaliser un dessin animé intitulé Kosuke et Rikimaru, et cela m'a servi à puiser dans les techniques d'animations pour les mises en couleurs et l'utilisation des ombres et de la lumière. Ce fut un véritable tournant dans ma carrière.

Ses remerciements

"Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont suivi et qui m'ont apporté leur soutien tout au long de l'aventure que fut Dragon Ball. Tout d'abord, merci à vous, fans du monde entier, merci pour vos nombreux encouragements, je vous dois énormément. Merci aussi à mes trois assistants (Torishima Tori, M.Kondo, M.Takeda), sans qui je n'aurais rien pu faire, aux éditions Shueisha et à tous ceux qui ont permis aux manga, art books, anime (TV, vidéos et films) jeux, jeux-vidéo, produits dérivés, évènement... de voir le jour. Merci à ma femme, ma famille, mes amis, vous m'avez été d'un grand secours. Enfin merci à toi, SanGoku, et à tous les autres personnages, bon vent à tous ! Grâce à vous tous, je suis un homme heureux. Encore une fois, merci du fond du cœur ! Encore un mot pour remercier les nombreux fans qui m'ont envoyé des lettres et même des cadeaux. Je n'ai malheureusement pas pu répondre à tout le monde. Je profite donc de cette occasion pour adresser à tous ceux que j'ai oubliés mes excuses les plus sincères. Au revoir..."

Akira Toriyama -- Décembre 1995
Source:

http://sangoku13.info/auteurs.php

 

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